Depuis 2018, Saipol pilote des essais de cameline en interculture, aussi appelé culture en dérobé estivale, cultivée entre deux cultures principales. En accompagnant le développement de la cameline en France, Saipol souhaite développer dans l’hexagone la production d’huiles végétales pour la production de carburants d’aviation durables (CAD).
Depuis 2024, Saipol a lancé le marché français pour les graines de cameline en interculture en proposant un prix attractif aux agriculteurs pionniers souhaitant s’engager dans cette nouvelle production avec l’accompagnement de leurs organismes collecteurs.
seront incorporés dans le kérosène d'ici 2030
seront incorporés dans le kérosène d'ici 2050
Des organismes collecteurs partenaires pour développer la cameline en interculture en 2025
Les graines de cameline en interculture doivent être semées après un précédent à la récolte précoce, afin de pouvoir être implantées avant le 10 juillet, idéalement dans les 48h après le passage de la batteuse. Si la cameline résiste bien aux conditions météo estivales, l’autre défi est la récolte de cette toute petite graine, qui doit être réalisée avec un matériel bien réglé. De l’intention d’implantation jusqu’à la récolte, les agriculteurs doivent être accompagnés par un organisme collecteur afin de permettre à la cameline d’exprimer tout son potentiel.
C’est pour ces raisons qu’en phase de développement, le support des organismes collecteurs va permettre de sécuriser la réussite de cette culture en dérobé à chacune des étapes de production :
Une éligibilité sous conditions
Vous êtes un organisme collecteur et vous souhaitez intégrer le programme cameline en interculture de Saipol :
Les agriculteurs qui ne sont pas accompagnés par un organisme collecteur partenaire en 2025 devront tester leur éligibilité pour entrer dans le programme cameline en interculture de Saipol via le formulaire ci-dessous :
Critères d'éligibilité
Pour en savoir plus
Les itinéraires techniques de culture de la cameline en interculture ont été élaborés en partenariat avec Camelina Company.
Les débouchés de la cameline en interculture
Cameline et carburants d'aviation durables
Le projet « ReFuelEU Aviation » mené par l’Union Européenne dans le cadre du paquet législatif « Fit for 55 », fixe les objectifs de réduction des émissions de GES de l’aviation, et encadre le développement de l’utilisation de carburants durables en remplacement d’une part de kérosène d’origine fossile au sein de l’Union. L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre
de l’UE d’au moins 55 % d’ici 2030.
En France, les compagnies aériennes doivent déjà incorporer 1 % de kérosène durable depuis le 1er janvier 2022.
Dans le règlement européen adopté fin 2023, à partir du 1er janvier 2025, au départ des aéroports européens de plus de 800 000 passagers, les fournisseurs de carburants aéronautiques devront incorporer au minimum 2% de carburants durables, puis 6% en 2030, 20% en 2035 et jusqu’à 70% en 2050.
Ils parlent de la cameline en interculture...
Cameline : une interculture valorisée à 600 euros la tonne pour le marché des carburants d’aviation durables
Dès 2024, Saipol va rémunérer des agriculteurs pour une production attendue de 2 000 tonnes de graines de cameline, avec un objectif de multiplier par cinq les volumes en 2025. Pour saisir cette opportunité, l’introduction de la cameline dans les rotations se réfléchit dès aujourd’hui.
Guillaume De La Forest (Saipol) : « La cameline en interculture, une réponse aux besoins de l’aviation en biocarburant »
Filiale du groupe Avril, Saipol s’intéresse, depuis 2018, à la cameline produite en interculture comme matière première pour alimenter les réservoirs des avions. Après plusieurs années de tests, la dynamique s’accélère : l’itinéraire technique est désormais calé, le process de fabrication aussi. Reste à séduire les agriculteurs et les organismes stockeurs de participer, eux aussi, à cette filière en plein essor. Le point avec Guillaume De La Forest, chargé de développement cameline chez Saipol.
Biocarburant : la cameline, une ressource attendue
Saipol annonce être acheteur de cameline dès l’interculture 2024 à 600 €/t : l’immense marché des carburants durables, notamment pour l’aéronautique, pousse l’intérêt pour cette nouvelle matière première dont les tourteaux sont attendus dans les silos des fabricants d’aliments pour animaux comme nouvelle source de protéines.
La cameline, une petite graine qui a de l’avenir
D’abord introduite dans les mélanges d’espèces pour couverts végétaux, la cameline est aussi cultivée seule, en dérobée au printemps ou en interculture d’hiver. Ses graines peuvent alors être transformées en biocarburant pour le secteur aéronautique.
Pourquoi la cameline interculture se verrait bien pousser des ailes
Testée depuis 2020 par plusieurs OS, la cameline veut s’installer dans le paysage des biocarburants durables pour l’aviation avec une cotation envisagée par Saipol de 600 €/t de graine dès cette année et une « garantie récolte » en cas d’échec de la culture.