Dire ce que l’on va faire, et faire ce que l’on dit ! Telle est la définition de la sincérité qu’applique Pascal Boquet, DRH de Saipol. Elle constitue le fondement du dialogue institué auprès des équipes afin de mieux les impliquer dans la réorientation de l’outil de production. En 2020, nous avons vu les premiers signes du redressement de l’entreprise et avons pu mesurer la pertinence de la stratégie Saipol 2023. En 2021, nous poursuivrons notre développement stratégique et nous attacherons à donner du sens aux équipes (vision stratégique) afin qu’elles se projettent dans une entreprise actrice de la transition énergétique et engagée sur le marché des spécialités et que chacun sache en quoi il y contribue.
Dans une entreprise, chacun doit pouvoir donner du sens à son travail. Alors, lorsque celle-ci sort d’une période de difficultés économiques, le dialogue social reste fondamental. Le Directeur des Ressources Humaines se positionne en gardien de la confiance. Son outil ? « Une communication sincère », explique Pascal Boquet qui assure cette fonction depuis 2015. L’information se déploie en toute transparence auprès des cadres dirigeants, des directeurs d’usines, des équipes et des partenaires sociaux afin que les informations se diffusent sur le terrain. Dans les échanges avec les collaborateurs, pas question de masquer les difficultés mais bien d’aider les salariés à se projeter. « Nous donnons de l’autonomie aux équipes dans leur fonctionnement. Notre mission est de clarifier la feuille de route de Saipol, auprès de tous et, si besoin, d’arbitrer, de réorienter », indique-t-il. Responsabiliser : le point d’ancrage de cette conduite du changement.
Le besoin de se réinventer et de le partager
Engagé en 2018, à l’issue de la présentation du projet stratégique « Transform », ce changement touche le cœur du métier : les usines de trituration et de raffinage. Après les pertes financières des années 2015 à 2017, les salariés étaient dans la sidération. Jusqu’à cette période charnière, Saipol a été un fleuron de la production de biocarburant, lequel contribuait à hauteur de 80 % dans le chiffre d’affaires. L’arrêt annoncé du diesel et la suppression de l’exonération partielle de la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les biodiesels n’ont fait qu’acter ce que l’équipe dirigeante pressentait : le besoin de réduire l’activité de biocarburants de commodités de première génération au profit d’autres produits de spécialités.
Une restructuration différente des autres modèles industriels
En comparaison à d’autres restructurations industrielles, l’équipe dirigeante ne prend pas de décisions hâtives qui pourraient être humainement difficiles, même si des départs en retraite n’ont pas été remplacés. « Nous cherchons d’abord des solutions, et lorsque des décisions difficiles liées à la stratégie de retour à la création de valeur doivent néanmoins être prise pour assurer l’avenir de l’entreprise, nous accompagnons chacun des collaborateurs concernés. Dans une telle situation, notre objectif est de mettre en place des mesures responsables qui donnent les meilleurs chances de maintenir chaque collaborateur dans l’emploi, souligne Pascal Boquet. C’est la culture du groupe Avril. »
La mutation n’est pas complètement finalisée. « En 2021, nous avons effectué la moitié du chemin d’une stratégie qui commence à porter ses fruits. Les usines doivent continuer à transformer les graines qui servent désormais à produire des spécialités dont nos clients et la société ont besoin. Les salariés savent que nous maîtrisons la route », conclut-il. Notamment celle dans laquelle Saipol participe à la transition énergétique des transports.
« Transparence et sincérité constituent les fondements du dialogue social »