Deux années d'expérimentation, une troisième en préparation
En 2020 et en 2021, Saipol a piloté des expérimentations sur le terrain pour étudier la faisabilité technique d’une mise en place de Cameline en interculture. Semée entre le 15 juin et le 10 juillet, cette crucifère à cycle court peut, dans les bonnes conditions, être récoltée 90 jours plus tard – soit au plus tard le 15 octobre – afin de laisser le champ libre aux semis de céréales.
L’expérimentation, qui se poursuivra en 2022, vise principalement à confirmer les meilleures conditions et itinéraires techniques qui permettent de récolter la cameline et de faire monter en compétence des agriculteurs ambassadeurs de cette interculture.
Une nouvelle matière première pour les énergies bas carbone
Pour Saipol, l’objectif de ce projet est d’étudier la mise en place technico-économique d’une filière complète basée sur le développement d’une nouvelle interculture oléagineuse.
Les graines de cameline d’interculture contiennent en effet autour de 35% d’huile végétale. Pour l’extraire, les graines sont d’abord aplaties, chauffées progressivement, puis pressées. L’huile brute issue de cette pression est ensuite prétraitée par Saipol avant d’être commercialisée auprès des producteurs de biojet.
Et davantage de protéines pour l’alimentation des élevages
La transformation de la cameline génère également un tourteau riche en protéine. Il est commercialisé auprès de fabricants d’aliments pour les élevages, et en particulier Sanders Ouest, filiale du groupe Avril et d’autres fabricants qui valorisent notamment la teneur en acides gras essentiels du tourteau de cameline.
L’huile brute de cameline (au centre) est prétraitée chez Saipol puis commercialisée auprès de clients producteurs d’énergies bas carbone.