Lors des rencontres OleoPro organisées à Paris, Loïc Godnair, responsable Filières Saipol, a annoncé le lancement d’une offre additionnelle pour rémunérer la teneur en protéines des graines de colza. Elle sera proposée dès la campagne 2021-2022, dans la cadre des contrats et pratiques tracés.
Concrètement, les producteurs pourront cumuler le bonus obtenu grâce à leurs pratiques limitant les émissions de GES à celui lié aux pratiques augmentant le taux de protéines dans les graines.
Les semenciers proposent déjà des variétés avec des critères associant la teneur en protéines et la qualité de l’huile. La recherche s’accélère. La sélection variétale sur les oléagineux créera plus de valeur au sein de la filière. Laquelle aura aussi besoin de s’organiser, notamment en séparant les graines riches en protéines des graines standard. Ces ajustements doivent être à terme financés par le marché.
Des points protéines en plus, des surfaces agricoles libérées
Par ailleurs, l’huile issue de ces graines à bas GES et à haute teneur en protéines sera valorisée par Saipol sur le marché des énergies bas carbone ou via le biocarburant Oleo100. La non-mobilisation de surfaces supplémentaires pour produire ces graines est aussi un atout auprès des acheteurs. Avec une concentration en protéines à 38 %, voire 40 % dans les tourteaux de colza et de tournesol, contre 34 % actuellement, la filière alimentation animale pourrait se passer de 1 à 2 Mt de soja importé, libérant ainsi 350 à 700 000 ha au Brésil.